La retraite de Monsieur Bougran, édition originale
Nouvelle inédite
HUYSMANS (Joris-Karl)
Paris - Jean-Jacques Pauvert - 1964.
- Format : Petit in-8.
- Nombre de volumes : 1 volume.
- Reliure : Relié.
- Collation : 70 pp.
Reliure cartonnée d' éditeur à la Bradel. Belle fraîcheur de papier. Dos et haut de couverture insolés.
"Sollicité en 1888 par George Moore, un intermédiaire chargé de fournir des écrivains français à Harry Quitter, un amateur de littérature qui avait fondé The Universal Review anglaise, Joris-Karl Huysmans (1848-1907) envoya une nouvelle — La Retraite de Monsieur Bougran — qui fut refusée par l'éditeur anglais au motif qu'elle était trop « courte » et ne présentait d'intérêt « que pour ceux qui sont initiés à la vie bureaucratique de Paris ; elle aurait peu de signification et d'attraction en Angleterre ». Il regrettait que ce texte ne fût pas assez décadent, dans le style d'A Rebours. La correspondante parisienne de la revue, non responsable des goûts littéraires du propriétaire de The Universal Review, et ne voulant pas se priver d'un auteur comme Huysmans qui avait publié Là-Bas (1891) et En Route (1895), relança celui-ci en lui demandant alors un autre texte sur Odilon Redon. Ce qui n'aboutit pas. La Retraite de Monsieur Bougran ne fut proposée nulle part ailleurs et resta dans un tiroir. Huysmans savait de quoi il parlait : il était entré comme employé de sixième classe au ministère de l'Intérieur et des Cultes en 1866. Fonctionnaire modèle, il était un écrivain connu n'ayant toutefois jamais permis à ses activités littéraires de mordre sur ses devoirs professionnels. Mais son emploi au ministère était pour lui comme un cocon, et son bureau un second domicile. Retiré à Ligugé, Huysmans une fois retraité en 1898, consentit à recevoir un journaliste du Gil Blas. Dans le numéro du 21 novembre de la même année, il lui déclare vouloir se retirer des obligations parisiennes : « Vous le voyez, cette fois, c'est bien l'exil ». Un retrait qui ne fut pas infécond puisqu'il publiera encore La Cathédrale. 1898 : la retraite donc ! La petite nouvelle, oubliée, écrite dix-neuf ans auparavant, a bien failli être détruite, Huysmans, à la fin de sa vie, ayant demandé à un infirmier de brûler devant lui des papiers qui lui semblaient inutiles. L'infirmier, tenant alors le manuscrit de La Retraite de Monsieur Bougran, le déchira mais le glissa subrepticement sous sa chaise pour lui éviter le feu. C'est du moins ce que raconta Lucien Descaves, exécuteur testamentaire de Huysmans, dans Le Journal du 24 juillet 1938. La Retraite de Monsieur Bougran était sauvée et ne refit surface qu'en 1964 grâce à Jean-Jacques Pauvert qui l'édita".
ÉDITION ORIGINALE sur papier d' édition.
En bon état.
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